Description du projet

Les données spatio-temporelles sont caractérisées par leur composition en trois composantes principales : les attributs spatiaux, les attributs temporels et les attributs contextuels [2]. Les types de données spatio-temporelles varient selon la combinaison possible de ces trois composantes, par exemple : les trajectoires sont des emplacements ponctuels discrets d’un élément avec horodatage associé, les observations des capteurs sont des attributs variables avec le temps dans un emplacement spécifique, Les données satellitaires sont des images matricielles variant dans le temps, les données cadastrales sont des polygones dont la géométrie varie dans le temps.

À l’ère du cloud computing, du big data et de l’Internet des objets, la recherche est très souvent pilotée par les données : basée sur l’analyse de données, de plus en plus disponibles en grandes quantités et collectées par des expériences, des observations ou des simulations. Ces données sont très souvent caractérisées comme étant dynamiques dans l’espace et le temps et en constante expansion (surveillance) ou changement (gestion de la qualité des données ou enquête). Les infrastructures modernes de données spatiales (par ex. swisstopo ou INSPIRE) sont basées sur des services Web interopérables qui exposent et servent de grandes quantités de données sur Internet en utilisant des normes ouvertes largement acceptées et utilisées définies par l’Open Geospatial Consortium (OGC) et l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Ces normes sont pour la plupart conformes aux principes de FAIR mais n’offrent aucune possibilité de récupérer un jeu de données comme il était dans un instant défini, de se référer à son statut dans cet instant spécifique et de garantir son immuabilité. Ces trois aspects entravent la reproductibilité de la recherche basée sur un tel type de services. Pour combler cette lacune, ce projet propose de co-créer une solution en s’engageant avec des communautés de technologies géospatiales ouvertes, des communautés de définition de normes ouvertes et des communautés de chercheurs de différents thèmes dans trois laboratoires vivants (LL). La solution conceptuelle sortante, qui proposera une extension des normes et/ou des meilleures pratiques, sera mise en œuvre, selon une approche agile, dans une infrastructure prototype qui sera testée au sein des LC pour vérifier son respect des exigences des utilisateurs finaux. En conséquence, autour de la communauté ouverte créée, la solution sera ouvertement publiée et promue.